Ils ne sont tout bonnement pas habitués. Question ambiance, ça assure. Les boutiques, les restaurants, les bars. Les couples se sentent de libres de s'y afficher sans complexe, ce qui n'est pas encore le cas à Aubenas. Pour bientôt, peut-être?
Autre caractéristique de la localisation de notre chère auberge de Chelsea: elle est en face du "precinct", c'est à dire du commissariat de police local. C'est super de voir le NYPD (New York Police Department) inscrit en gros, là, devant nos yeux, ..... (allez, j'ose).... comme à la télé!
Et la sirène? me direz-vous. Comme à la télé, pareil, idem, sauf que elle doit bien taper dans les 120 décibels quand on est à côté c'est à dire l'équivalent de la sono de Metallica ou d'un Airbus au décollage. Donc, en pleine nuit, il y a de quoi avoir une attaque cardiaque lorsque le gentil policier appuie sur le bouton pour se frayer un chemin dans New York toujours occupée par sa faune insomniaque habituelle.
La journée continue mais cette fois ci, il y a une priorité absolue: le consulat français. Il nous reste 3 jours avant de partir et il ne s'agit pas de se louper pour faire faire les papiers de l'élève qui a perdu son passeport. Donc, le petit déj ce sera pour une autre fois. Maintenant c'est direction Central Park où se trouve le consulat.
Après avoir négocié plus d'une demi heure avec une Pakistanaise qui vend des tickets de métro (Ils ne veulent que du cash dans cette ville! La carte bleue, ils n'aiment pas), MD a obtenu un pass d'une journée de métro pour tous.
C'est parti pour le métro New Yorkais, le coupe gorge, le lieu de tous les maux de la terre. Super mal indiqué dans les rames par rapport à Paris, un système bizarre de portes à double sens. Pour certains, c'est la première fois qu'ils prennent le métro. Décidément, nos bambins auront leur dose de premières fois!
Méga stress avant d'embarquer: "où est-ce qu'on descend?" "c'est quoi, la ligne?""c'est où le rendez-vous, si on se perd?". Heureusement, il n'est que 8h00 du matin, ce qui simplifie beaucoup les choses. A 18h00, ce n'est pas la même histoire. Le stress est tel, mais bien sûr, maintenant qu'on est des grands on dira qu'on n'a même pas peur, mais en tout cas, nous n'avons pas vu de photos. C'est un signe! (je suis qu'on va en envoyer pour nous faire mentir).
Traversée de Central Park à pied, en marchant contrairement à la moitié des gens qui courent, font du roller, de la trotinette, un peu de vélo (mais c'est interdit), poussent des poussettes. Ici, c'est le paradis de la"nanny" (nounou). Un des garçons dit: "vous avez vu la dame chinoise, elle a des enfants blancs!" et aussi "oh, puis la dame noire, aussi!" d'un ton stupéfait en écarquillant des yeux d'une si jolie naïveté.
Mais non, mon garçon, ici le quart monde inférieur promène, berce, nourrit et finalement élève les enfants du quart monde supérieur qui lui, court après sa montre et ses dollars sans voir ses enfants grandir.
Zut! C'était très beau une dame noire avec des enfants blancs finalement. Je viens de l'amputer d'un morceau de naïveté. Ça fait un peu mal.
Pendant ce temps là, conciliabule avec MD (le profs font la gueule, le gamin n'est pas à l'aise dans ses baskets sur la photo)
Tant pis, avec un peu de chance, cela ne durera qu'une demi heure.
Ça a duré 2 heures 30. La classe. On s'en fiche. On a les papiers.
Problème: "Monsieur, ON A FAIMMMMMMMMMMMMMMMMM!!!!!!!!!!!!!"
Cela dit Central park, c'est magnifique et au milieu de cette folie urbaine démesurée, le simple fait de voir des arbres et de l'herbe provoque un sentiment d'apaisement qui est accentué par quelque chose dont on prend conscience progressivement à mesure que l'on pénètre le parc..... le silence. Oh, évidemment par le silence absolu! non, un silence relatif. Les voitures sont loin, on commence à percevoir des chants d'oiseaux, des enfants qui rient, qui crient même en jouant et à ce moment là, c'est agréable. Le bruit est une pollution souvent oubliée, à tort.
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